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lundi 29 avril 2024

Incarnat

 


Incarnat

 

Dans sa soierie pourprée

Atours d'ombres aimantes

Aux griffures sanglantes

Elle s'est couchée

 

Dansent sous la lune les pétales d’alysse

Chavirent au gré de leurs baisers

De leurs caresses enfiévrées

Le damné murmure à l’oreille de sa belle un tendre oaristys

 

Glace et flamme s'entremêlent sous leurs peaux

Le cœur cogne, sauvage

Au son du délicieux breuvage

Dans la gorge diaphane, volupté des tombeaux

 

La pluie et l'orage s'embrassent

Et, de leurs reins qui oscillent

À leurs esprits vacillent

Les plaisirs enivrants, sombres beautés qui s'entrelacent

 

Les soupirs s'égarent

Complainte feutrée dans la nuit

Drapée d’étoiles éteintes depuis l’infini

La chaleur sensuelle au creux du brocart

 

Les silhouettes exultent

La bouche à la saveur melliflue

Enfonce ses crocs dans la chair échue

S’abîmant dans une passion occulte

 

À sa veine il dérobe quelques perles rubis

Qui ruissellent à ses lèvres charmeuses

D'un nectar à la pâmoison crémeuse

De son âme le plus beau fruit 

 

Elle gémit, la douleur se fondant

Dans la saveur de son amant

Sous l’astre du firmament

Sa passion la consumant

 

Les cieux tambourinent

Pendant qu'il dérobe sa vie

Dans une danse qui la ravit

L’ultime vérité dans ses sens s'achemine 

 

Leurs ébats s'envolent dans la pure création, le chaos

À cette tendre gorge il puise

L'incarnat de sa belle exquise

Tandis qu'elle laboure son dos

 

Et dans une transe mystique

Leurs cœurs et leurs âmes tourbillonnent,

Dans un paradis interdit les façonnent

Au son de Dulcimers angéliques

 

La beauté ténébreuse est repue

Serre sa mie contre son sein

Y dépose quelques baisers, des alexandrins

Contemple son désarroi dissolu

 

La belle dort

Sa vitae encore dans ses veines

Un sourire sur son visage, couchée sur la futaine

Rêvant de promesses par-delà la mort. 

Mishakal Yveldir

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