Après 2 ans sans être allée chez le coiffeur, aujourd'hui je me suis accordé ce plaisir.
J'ai appliqué du fond de teint pour cacher mes cernes et mon teint blême, essayer d'avoir l'air d'aller bien. Finalement, on a quand même évoqué la santé, en toute bienveillance. C'était un moment sympathique ; je n'avais pas eu de mèches dorées depuis très longtemps. Je savoure ce moment, prendre soin de moi, me ressourcer... C'est tellement rare...
Concernant l'avancement de ma correction : l'histoire de Däravia est corrigée, il ne reste que la relecture des 11 dernières pages à effectuer. Ça paraît peu, mais je peux buter sur la même phrase durant 10 minutes, sans parler du fait que je dois respecter les délais de mes Services Presse pour Geek and Chill, tout en endurant la douleur h24 et l'épuisement. J'avance comme une tortue, mais j'avance !
J'ai deux relecteurs investis qui aiment beaucoup mes textes, je leur transmets chaque histoire une fois bouclée pour qu'ils repèrent d'éventuelles coquilles. Ça me pousse de l'avant de recevoir d'aussi bons retours et de tels encouragements !
Être auteure n'est pas si simple. Certains lecteurs exigent la suite rapidement, ne supportent pas d'attendre, ni l'idée qu'un écrivain puisse avoir envie de plancher sur une autre histoire. Je crois qu'il faut suivre ses envies sans s'imposer de délais, de pression. Ne pas chercher à satisfaire un lectorat trop impatient. Notre époque engrange toujours plus d'instantanéité, au point que ça empiète sur le quotidien. Les gens veulent tout immédiatement. Et ça se repère aussi dans leur consommation. Ils veulent une avant-première de quelques jours pour la sortie d'un jeu, payent même pour ces malheureuses heures qui ne changent pas grand-chose au final, hormis la vanité de les avoir obtenus en avance sans être journaliste. C'est une démarche que j'ai du mal à saisir. Et c'est comme ça dans presque tous les domaines. Quelle triste époque qui transforme les Humains en machines quelque part...
Les émotions deviennent aussi instantanées, elles naissent et meurent, comme une couche de peinture qu'on applique par-dessus. Les gens aiment, haïssent, puis s'absorbent dans les dernières sorties sur Netflix, Prime, Disney+... Une routine dans laquelle la place du moi intérieur se délite. La réflexion s'efface au profit d'un monde toujours plus rapide, toujours plus rentable. Il n'est plus question de se poser pour mûrir ; la contemplation intérieure, gage de sagesse devient abstruse. Il faut courir, toujours plus vite, se taire, respecter les échelons d'une hiérarchie oppressive.
Je pense très différemment. Cela ébranle beaucoup de gens qui ne parviennent pas à me comprendre. Je suis introvertie et très réfléchie, ce qui déstabilise dans ce monde trop rapide dans lequel je bouge tout doucement. Combien de fois des interlocuteurs me reprochent de ne pas leur répondre dans les 5 minutes, incapables de comprendre qu'il existe une vie en dehors des réseaux sociaux ? Cela me désole de constater que plus le temps passe, plus l'humanité se dépouille de sa compassion et de toutes les qualités qui permettraient un monde meilleur. La douceur fane au profit d'un matérialisme illusoire.
Pour en revenir à l'art, il ne se commande pas, si on a envie d'écrire une romance plutôt que du steampunk, par exemple, eh bien qu'on le fasse ! L'important est de créer, non pas pour satisfaire les exigences des lecteurs mais pour le plaisir de s'exprimer, transmettre quelque chose, faire voyager, rêver. L'art est également une thérapie par excellence. Il favorise l'introspection. Il y a des choses que l'on ne parvient pas à exprimer oralement. S'harmoniser avec son moi intérieur, ses émotions, ses sensations ; permet d'abréagir tout en transmettant quelque chose qui va potentiellement aider autrui. Dans le cas de la littérature, le livre a un pouvoir incroyable. Il apporte des idées, pensées, émotions ; peut même transformer la vision qu'on porte sur le monde grâce à la philosophie et le développement personnel.
Écrire est vital pour moi, mais j'y reviendrai dans un post ultérieur. La dernière partie de ce Loup-Garou au Manoir Lionheart est désormais terminée, elle n'aura duré que 3 soirées ! C'est la plus courte d'entre toutes ! Ma chronique de Suzume est bouclée, je vais la retravailler et la poster ensuite sur Geek and Chill. Je dois également rédiger une review d'un jeu dont je ne peux rien dire pour le moment.
Bon Dimanche à tous !
Génial du temps pour toi !! Un monde bien étrange dans lequel mon âme d enfants du mal a évoluer
RépondreSupprimerJ'avance à pas de tortue, mais j'avance ! :)
SupprimerEffectivement, quand on dispose de valeurs honorables (de plus en plus rares à notre époque), on se retrouve dépassé dans cette Société consumériste. Avec plus de compassion au quotidien, le monde se porterait mieux.