La Cage de Rokkenjima
Assoupie dans ma cage d’or pailleté
Je songe à des temps heureux
Qui n’ont duré que pour rendre plus malheureux
Les âmes, craquelées, déchirées
Sur mes paupières
Les larmes amères
Le temps plonge en arrière
Les papillons butinent, éphémères
Je voudrais réécrire le temps
Laisser consumer tout ce qui déborde
Commencer enfin mon exorde
D’un millénaire de vers lénifiants
L’horloge égrène le karma
Ce Destin maudit qui sans cesse me griffe
Arrache et étouffe mes murmures apocryphes
Laisse mon âme étendue aux confins des glas
Ceux de tous ces morts qui s’effilochent
Le corps inerte, dépouillé
De toute trace du brasier
Qui maintenait l’âme dans ses chaudes guilloches
Dans ma cage, je ne vole plus
Depuis fort longtemps
Prisonnière du temps
À rêver de ce qui n’est plus
Alors je songe dans ce pays doré
À m’immerger dans une boucle différente
De roses sémillantes
Pour ardemment aimer
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